miércoles, 19 de marzo de 2014

Teodorin Obiang, fils du président de la République de Guinée équatoriale, a été mis en examen mercredi 19 mars pour blanchiment dans l'affaire dite des « biens mal acquis ».

TRADUZCALO A LA DERECHA
 
Le Monde.fr | • Mis à jour le
 

Des magistrats financiers enquêtent depuis décembre 2010 sur les conditions dans lesquelles trois chefs d'Etat africains — Denis Sassou          Nguesso, du Congo, Teodoro Obiang et le défunt président gabonais Omar Bongo — ont acquis un important patrimoine immobilier et mobilier en France.
Cette mise en examen a été notifiée lors d'une audition en visioconférence, a précisé Me Emmanuel Marsigny, l'avocat de Teodorin Obiang, par ailleurs vice-président de son pays. « Nous avons toujours dit qu'il ne cherchait pas à se soustraire à la justice. Il fallait que cet interrogatoire de première comparution se déroule dans des conditions compatibles avec les fonctions qu'il exerce et avec l'immunité qui s'y attache », selon Me Marsigny.
IMMUNITÉ PRÉSIDENTIELLE
Les magistrats avaient lancé à l'été 2012 un mandat d'arrêt international contre Teodorin Obiang après son refus de répondre à une convocation des juges. Il avait invoqué son statut de vice-président, qui octroie à ses yeux une immunité de juridiction.
Interrogée sur une levée du mandat d'arrêt après la mise en examen, une source judiciaire a répondu que cette question, du ressort des magistrats instructeurs, n'avait pas été tranchée.
Selon Me Marsigny, lors de l'audition, Teodorin Obiang a refusé de répondre aux questions sur le fond, toujours au nom de son « immunité de juridiction totale à l'étranger », qui n'a pas été levée par les autorités de son pays.
Eu égard à cette immunité, Teodorin Obiang entend désormais saisir la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris d'une « requête sur la légalité de cette mise en examen ».